

ART
CONTEmporain ET IDÉALISTE
La croisée de deux élans
L’art contemporain, qui explore et interroge notre époque, et l’art idéaliste, qui tend vers la beauté, l’harmonie et le rêve.
Je souhaite dépasser le visible pour atteindre l’essence des choses. Chaque image est pensée comme un espace où l’esthétique rencontre l’aspiration, où le réel dialogue avec l’idéal.
Mon approche est autant une recherche qu’une quête : celle d’un art qui ne se contente pas de représenter, mais qui ouvre une porte vers une dimension plus profonde, plus poétique, plus lumineuse.
Ici, l’art devient une invitation à admirer, à ressentir et à s’élever.

ÉTUDES ART ET VISUEL

La lumière est le fil conducteur.
Elle n’est pas seulement une matière esthétique, elle est
une expérience intime, qui traverse l’œil et s’inscrit dans
la mémoire.
Car l’œil ne se contente pas de voir : il retient. La rétine
garde une empreinte fugitive de chaque éclat
lumineux, comme une trace sensible qui survit à l’instant. Cette persistance visuelle devient le lieu secret où se mêlent science et poésie.
Mes images cherchent à dialoguer avec cette mémoire de l’œil : elles ne s’offrent pas seulement au regard, elles s’impriment en lui, doucement, comme une résonance qui persiste une fois les paupières fermées.
Je m’inspire du regard naïf, où la lumière est pure et directe, et de l’élan idéaliste, où elle transcende le réel pour tendre vers une beauté supérieure. Entre les deux, je cherche à capter l’instant fragile où la perception devient souvenir, où la sensation se transforme en émotion.
La lumière, dans mon travail, est à la fois phénomène physique et expérience intérieure. Elle traverse, elle marque, elle révèle. Elle relie le visible à l’invisible, le réel au rêve, l’éphémère à l’éternel.
À travers elle, je ne cherche pas seulement à montrer : je cherche à inscrire une trace lumineuse dans la mémoire de l’œil et du cœur.
L'ECRITURE DE LUMIÈRE
OMBRE ET LUMIÈRE
C'est suite à la lecture d'un essai littéraire sur l'esthétique appelé Éloge de l'ombre par l'écrivain japonais Jun'ichirō Tanizaki datant de 1933 que je commence mes recherches sur l'épanouissement de la lumière.
Il écrit : "De plus la brillance de sa surface étincelante reflète, quand il est placé dans un lieu obscur, l’agitation de la flamme du luminaire, décelant ainsi le moindre courant d’air qui traverse de temps à autre la pièce la plus calme, et discrètement, incite l’homme à la rêverie. "
La lumière accompagne nos jours comme une respiration invisible.
Elle glisse entre les volets à l’aube, caresse les murs, réveille les gestes encore endormis. Elle grandit, s’impose, se retire lentement, et dans sa disparition renaît l’attente.
Quand elle s’éteint, le noir nous enveloppe. Le silence de l’ombre réveille des peurs anciennes. Dans l’obscurité, l’œil cherche une lueur, la moindre étincelle qui le relie au monde. Une veilleuse, une flamme, suffisent à apaiser l’inconnu. La lumière devient alors une promesse : celle que rien n’est perdu, que tout demeure visible quelque part.
Puis viennent les éclats de fête. Les feux d’artifice lacèrent le ciel, brisent la nuit d’éclaboussures colorées. Leur beauté tient à leur fragilité : une seconde de lumière, déjà disparue, mais qui continue de brûler sur la rétine, comme une mémoire obstinée. Dans ces éclats, l’éphémère devient éternité.
Et quand la nuit se déploie à nouveau, d’autres lumières s’allument : les étoiles. Elles scintillent au loin comme des veilleuses célestes. Leur clarté a traversé des siècles pour parvenir jusqu’à nous. Elles nous rappellent que même dans l’obscurité la plus profonde, le monde demeure habité de lumière, qu’aucune nuit n’est tout à fait noire.
Ainsi, la lumière est partout : familière, fragile, infinie. Elle rythme nos jours, apaise nos nuits, inscrit dans l’œil des traces qui deviennent souvenirs. Elle est notre premier langage, celui qui précède les mots : un éclat, une étincelle, une lueur qui nous relie au monde et à nous-mêmes.
